Les crises
Les crises peuvent avoir des formes très variées selon la partie du cerveau qui est perturbée. Mais quel que soit le type de crise, elles sont souvent soudaines, avec un début brusque et une durée variable mais plutôt brève.
Beaucoup de personnes/ enfants épileptiques ont toujours le même type de crise, mais ce n’est pas une règle.
Le rythme des crises est très variable d’une personne à l’autre : certaines ont une crise par an, d’autres en ont plusieurs par jour. Le plus souvent, elles sont peu fréquentes.
La fièvre, le manque de sommeil, le surmenage, les émotions, les boissons alcoolisées peuvent favoriser les crises.
Chez certains élèves/personnes, des éclairs lumineux rythmés peuvent déclencher des crises. A l’inverse, l’activité, les efforts d’attention réduisent la fréquence des crises et notamment des absences.
Les crises les plus fréquemment observées chez les enfants/ les personnes épileptiques sont les suivantes :
Les crises généralisées
Dans ce type de crise, c’est le fonctionnement de l’ensemble de cerveau qui est perturbé.
- La crise convulsive, dite tonico-clonique, est la plus connue. L’enfant/ la personne tombe brusquement, sans connaissance, se raidit pendant quelques secondes, sa respiration est suspendue. Puis il a des secousses convulsives régulières, plus ou moins vigoureuses, et souvent une salivation importante. Ensuite, les secousses cessent, la respiration reprend bruyamment et il arrive, qu’à ce moment, l’enfant/la personne perd les urines. Cette crise dure uniquement une ou deux minutes, puis l’enfant/la personne reprend progressivement conscience, mais il peut se sentir fatigué et éprouver le besoin de dormir.
- Les absences peuvent facilement passer inaperçues ; il s’agit de manifestations très brèves et très discrètes pendant lesquelles l’enfant est inconscient quelques secondes, le regard vague, avec parfois de faibles clignements des paupières. Ensuite, il reprend son activité. Il arrive que l’enfant/ la personne poursuive son activité de façon automatique pendant l’absence, mais la vigilance est manifestement perturbée.Des absences très fréquentes peuvent être responsables de difficultés scolaires, si elles ne sont pas reconnues et traitées.En les décelant, on évitera aussi toute réaction injuste vis-à-vis de l’enfant, en pensant qu’il est distrait ou qu’il le fait exprès, alors qu’il n’est pas toujours conscient de ses “crises”.
- Les crises myocloniques se manifestent par des secousses brutales des membres ou de tout le corps qui peuvent faire lâcher brusquement ce que l’enfant tient à la main ou même, le faire tomber lui-même.
Les crises partielles
Les crises partielles se divisent en crises simples sans perte de connaissance et en crises partielles, complexes, avec perturbation de la conscience. Dans ces crises, les perturbations de l’activité cérébrale restent limitées à une région du cerveau. Ceci explique que les crises partielles peuvent avoir des formes très variées selon la localisation cérébrale, par exemple l’élévation d’un bras, une rotation du corps, ou bien des sensations d’engourdissement, ou encore des troubles visuels.
Certaines crises partielles sont très complexes : l’enfant/la personne paraît conscient, mais ne peut pas répondre, il a des gestes automatiques (par exemple, il triture ses vêtements ou il a des mâchonnements), ou encore il se déplace sans s’en rendre compte. Ces crises durent entre trente secondes à deux minutes.