Que dire ?

Que dire à l’employeur ?

L’épilepsie d’un salarié est connue dans un cas sur deux dans son milieu professionnel.

De nombreuses personnes craignent de révéler leur épilepsie de peur de réduire leurs chances d’obtenir ou de conserver un emploi. Légalement, rien n’oblige une personne épileptique à informer son employeur de son épilepsie, si elle a la conviction que celle-ci ne présente ni gêne ni danger dans l'accomplissement du travail. En effet, certains employeurs donneront systématiquement la préférence au candidat dont l'état de santé n'est source pour eux d'aucune inquiétude.

Dans tous les cas, il est important de mettre d’abord en avant ses compétences, ses expériences et ses atouts. C’est seulement dans un deuxième temps qu’il convient d’aborder les questions relatives à l’épilepsie.

L'employeur ne peut attribuer d'emploi sans que l'aptitude du salarié à exercer cet emploi n'ait été préalablement vérifiée par le médecin du travail à l'occasion de la visite médicale d'embauche. Elle peut être l'occasion de s'entretenir de son épilepsie avec le médecin du travail. C'est le médecin du travail qui décidera en toute conscience s'il peut accorder ou s'il doit refuser l'aptitude pour l'emploi considéré. Le médecin du travail étant tenu, comme tous les médecins, au respect du secret professionnel, il ne fera pas connaître à l'employeur les troubles dont souffre le salarié. Si vous le souhaitez, le médecin du travail et votre médecin traitant peuvent communiquer ou vous pouvez apporter un rapport détaillé non cacheté.

Lorsque des crises au travail sont probables en raison de leur nature et de leur fréquence, il semble judicieux d’informer l’employeur. Cette information doit se faire avec l’aide du médecin du travail et si le climat de confiance le permet. Il est préférable d’instaurer une relation de confiance entre les deux parties. En disposant des informations utiles concernant l’épilepsie de la personne, l’employeur pourra, en lien avec le médecin du travail procéder aux ajustements nécessaires des conditions de travail.

Informé de l'épilepsie de son nouveau salarié, l'employeur peut également craindre que des accidents du travail plus nombreux ne provoquent une augmentation de ses charges ; cette crainte n'est pas fondée car les personnes épileptiques n'ont pas plus d'accidents que les autres. Enfin, l'employeur peut croire que l'épilepsie impliquera des absences fréquentes, des perturbations dans le rythme du travail. Une bonne information de l’employeur et des collègues peut faire disparaitre ces préjugés.

Que dire aux collègues de travail ?

Dans certains cas, il peut être préférable que l'employeur et les proches collègues du nouveau salarié, soient prévenus des troubles qui risquent d'apparaître ; c'est à la personne épileptique de décider si elle souhaite procéder à cette information, et du moment opportun pour le faire : il n'est pas facile de dire que l'on est épileptique mais on peut surmonter cette difficulté en prévoyant bien l'entretien et en sachant exactement ce que l'on peut et doit dire. A cette occasion, le médecin du travail, le médecin traitant et/ou une association comme l’AAPE peuvent soutenir le salarié si celui-ci le souhaite.

Il faut agir avec réalisme : exagérer l'importance des troubles liés à l'épilepsie augmenterait l'anxiété de tous, mais il ne faut pas non plus sous-estimer ce qui peut se produire. Les collègues de travail souhaiteront sans doute savoir quand et comment peuvent se manifester les crises et ce qu'ils auront à faire, et surtout à ne pas faire en tel cas. Erste Hilfe | Carte d'urgence

Travailleur handicapé

Statut de travailleur handicapé

L’épilepsie est un handicap intermittent, souvent imprévisible et invisible.

La personne épileptique doit examiner si le statut de travailleur handicapé peut présenter plutôt des avantages ou plutôt des inconvénients. Elle peut être aidée dans cette réflexion par son médecin traitant, et par les associations comme l’AAPE. Dans la loi luxembourgeoise les entreprises doivent employer un certain pourcentage de personnes avec un statut de travailleur handicapé, malheureusement cette loi n’est pas appliquée et les employeurs ne sont pas sanctionnés s’ils ne remplissent pas ce quota.

Acquérir le statut de salarié handicapé.

https://adem.public.lu/fr/demandeurs-demploi/handicap/acquerir-statut.html

https://guichet.public.lu/fr/citoyens/travail-emploi/salarie-handicape/statut-salarie-handicape/reconnaissance-statut-salarie-handicape.html

http://sante.public.lu/fr/droits/handicap-droit/index.html

http://sante.public.lu/fr/prevention/travail/protections-particulieres/travailleurs-handicapes/index.html

 

Centre d’orientation socio-professionnelle pour les demandeurs d’emploi avec le statut de salarié handicapé et/ou reclassé externe

https://adem.public.lu/fr/publications/demandeurs-emploi/COSP-HR-Demandeurs.html

 

Contrat de réinsertion-emploi (CRE)

https://adem.public.lu/fr/demandeurs-demploi/salaries-capacite-travail-reduite/aides-mesures/mesures/Contrat-reinsertion-emploi.html